Quel homme n'a jamais entendu parler de la prostate ? La vérité est que nous connaissons tous le terme, mais que peu d’hommes savent vraiment ce qu'il est. Il s'agit d'une glande du système reproducteur masculin qui est responsable d'une partie du liquide qui constitue le sperme. Bien que ce soit un organe comme un autre, il existe de nombreux tabous autour de la prostate. Les principales contraintes sont le toucher rectal, l'une des techniques de dépistage, qui est d’ailleurs accompagné par des questions relatives au dysfonctionnement sexuel et au fonctionnement du système urinaire. En fait, ce sont là certains des problèmes qui peuvent résulter d'une maladie de la prostate, dont la plus populaire reste le cancer de la prostate. Il est donc essentiel d'être conscient des signes possibles et de se conformer au dépistage, en particulier aux âges recommandés.
Symptômes associés aux maladies de la prostate
Les maladies affectant la prostate peuvent notamment causer un large nombre de symptômes. Il y a donc plusieurs signes auxquels l'homme doit prêter attention en ce qui concerne cette glande :
- Des mictions fréquentes et urgentes
- Jet d’urine faible et qui s’interrompt avec des difficultés à commencer et arrêter
- Fuites urinaires et douleurs lorsque l’homme urine
- Présence de sang ou de sperme dans l’urine
- Ejaculation douloureuse et difficile
Il faut toutefois souligner que certaines maladies associées à la prostate peuvent ne provoquer aucuns symptômes, auquel cas la maladie devient indétectable en absence d’examen médical approprié.
Les principales maladies de la prostate
Les symptômes présentés sont souvent associés à une maladie de la prostate. Les trois plus courantes sont :
- Prostatite : Il s'agit d'une inflammation de la prostate, chronique ou aiguë, qui a plusieurs causes possibles. Elle n'est pas nécessairement causée par des bactéries. Elle n'est pas contagieuse et n'augmente pas les risques de développer un cancer.
- Hypertrophie ou hyperplasie bénigne : cette affection tend à apparaître chez les hommes à partir de 50 ans. Elle consiste en une augmentation du volume de la prostate. En conséquence, l'urètre est comprimé, ce qui rend le passage de l'urine difficile.
- Cancer : Évolution lente dans les premiers stades, il peut même ne pas provoquer de symptômes. Le cancer de la prostate est considéré comme un cancer « silencieux » et ne sera alors découvert que par hasard durant un examen de routine de la prostate, ce qui représente en soi un argument majeur en faveur du dépistage des éventuelles maladies de la prostate. La détection précoce est donc fondamentale pour l'efficacité du traitement et comprend plusieurs alternatives thérapeutiques.
L'importance du dépistage
Les hommes commencent généralement à se faire dépister pour le cancer de la prostate à partir de 50 ans. Toutefois, cette date devrait être avancée dans certains cas, par exemple, chez les hommes d’origine ethnique noire et les patients ayant des parents au premier degré qui ont souffert d'un cancer de la prostate.
Le dépistage est évidemment essentiel pour obtenir un diagnostic précoce et donc un traitement approprié et opportun. Il existe trois techniques de dépistage des maladies de la prostate :
- Toucher rectal : Cette procédure est évidemment très embarrassante pour les hommes. Durant l’examen, le médecin insère un doigt dans l'anus (avec un gant et du lubrifiant) afin de toucher la prostate. L'objectif est d'évaluer la taille et la consistance (si elle est molle ou granuleuse) et de remarquer si elle provoque des douleurs.
- Mesure du PSA : Il s'agit d'un test sanguin de laboratoire qui mesure le niveau d'antigène spécifique de la prostate (PSA). Une valeur élevée peut être un indicateur de maladie.
- Biopsie : cette procédure médicale correspond à un prélèvement d'un échantillon de tissu prostatique pour l'identification des cellules cancéreuses.
Les maladies de la prostate sont une réalité pour de nombreux hommes. Cependant, un diagnostic précoce augmente considérablement les chances de guérison. Il est donc crucial que les hommes se soumettent au dépistage dès l'âge de 50 ans. En outre, ils doivent toujours être conscients des symptômes qui peuvent indiquer un problème. Les patients se soumettant au dépistage représenteront d’ailleurs des données significatives pour une étude sur l’évolution de la maladie et pourra même permettre d’accélérer le diagnostic à l’avenir.